Sur les 12 millions de Français en situation de handicap, certain(e)s souffrent d’une perte d’autonomie physique. Pour d’autres, le retentissement est d’ordre psychique, sensoriel ou cognitif. Faisons le point sur ces deux formes de handicap, dites visibles ou invisibles.
Aujourd’hui, 1 Français sur 6 est en situation de handicap
Parmi les handicaps dits visibles, on trouve les atteintes d’ordre physique. Certains de ces cas peuvent relever de maladies neurodégénératives[1]. Une déficience motrice[2] va, elle, recouvrir « l’ensemble des troubles (dextérité, paralysie, …) pouvant entraîner une atteinte partielle ou totale de la motricité, notamment des membres supérieurs et/ou inférieurs(difficultés pour se déplacer, conserver ou changer une position, prendre et manipuler, effectuer certains gestes) », rapportent les spécialistes du Comité national Coordination Action Handicap.
En France, « 1,5% de la population française adulte est atteinte de troubles moteurs isolés, soit environ 850 000 personnes ». Dans l’hexagone, « 45% des personnes se déplacent en fauteuil roulant, et 50% sont dépendantes pour les actes essentiels de l’existence ».
Les handicaps invisibles touchent 9,6 millions de Français
Au total, 80 % des 12 millions de personnes en situation de handicap - soient 9,6millions - vivent avec une forme de handicap invisible, survenue à l’âge adulte ou jeune adulte. Il s’agit de handicaps non détectables. Les sphères psychique, sensorielle et cognitive peuvent être touchées, et la qualité de vie impactée. L’incapacité, l’invalidité et plus globalement la perte d’autonomie peuvent être permanentes ou non.
Autisme, TDAH, syndrome dys : « il peut s'agir d'atteintes liées à une maladie invalidante (sclérose en plaques, fibromylagie...), d'un trouble sensoriel, psychique, cognitif, de crises d'épilepsie », détaille l’APF France Handicap. Ou encore de déficience visuelle[3],auditive[4],intellectuelle[5], de troubles mentaux comme la bipolarité. Le handicap invisible peut être associé à la neuroatypie. Ce terme regroupe notamment « l’autisme, le trouble du déficit et de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), la douance, la dyslexie, la dyscalculie, le syndrome de Gilles de la Tourette[6] », rapportent les spécialistes de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréées.
Dans l’opinion publique, le raccourci est rapidement fait entre ce qui ne se voit pas et ce qui n’existe pas. « Trop souvent, les handicaps invisibles sont incompris, minimisés, niés : ainsi, nombreuses sont les personnes concernées qui doivent faire face à des situations injustes ou à des remarques déplacées. » Des symptômes liés au handicap et aussi impactant que la fatigue peuvent ainsi ne pas être écoutés.
Au quotidien, la personne peut éprouver des troubles de l'interaction avec son entourage sans que ce dernier comprenne qu'il s'agit d'un handicap. En plus d’être difficile à vivre, les handicaps invisibles ne sont pas reconnus en tant que tel, ce qui peut engendrer « une réelle détresse psychologique »,complète le site de l’Observatoire de la Santé.
Les bienfaits collectifs de l’inclusion du handicap au travail :
Dans ces conditions, l’accès à l’emploi reste difficile, compte tenu, notamment, du fait d’une perte d’autonomie mal intégrée dans la sphère professionnelle. Dans le cas des handicaps invisibles, certaines personnes vont d’ailleurs garder secret leur handicap de peur d'être licenciées si elles se confient auprès de leur employeur. Pour autant, elles sont tout à fait en droit de demander la Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH)[7] afin de bénéficier, par exemple, de mesures d’aménagement de poste[8]. La méconnaissance des recruteurs face à la question du handicap qui ne se voit pas peut aussi constituer un frein à l’intégration et à l’autonomie dans le travail.
Pourtant, l’inclusion du handicap et « de la neurodiversité dans l’emploi est une solution gagnante pour les entreprises. ». Les mesures prises pour adapter le poste à l’intégration et au maintien dans l’emploi de personnes en situation de handicap pourraient ainsi servir à l’entreprise dans son intégralité. De quelles mesures parle-t-on ? Par exemple de la flexibilité des horaires, l’explication des instructions, l’accès au télétravail, les pauses supplémentaires ou des bureaux calmes.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), « est handicapée toute personne dont l’intégrité physique ou mentale est passagèrement ou définitivement diminuée, soit congénitalement, soit sous l’effet de l’âge ou d’un accident, en sorte que son autonomie, son aptitude à fréquenter l’école ou à occuper un emploi s’en trouvent compromises ». A l’échelle mondiale, le nombre de personnes handicapées ne cesse d’augmenter, ce qui s’explique en partie « par le vieillissement des populations et par l’augmentation de la prévalence des maladies chroniques ».
Ressources
Vous souhaitez en savoir plus sur :
- La reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH)
- L’accompagnement dans les démarches de prévention des risques psychosociaux ;
- Ordre des conseillers en ressources humaines agréées. Neurotypiques et neuroatypiques: la neurodiversité en formation.
- APF France Handicap. Mon handicap est invisible, #PasImaginaire !
Annuaires
Vous souhaitez entrer en contact avec les structures et professionnel(le)s engagé(e)s dans l’inclusion professionnelle du handicap ? C’est par ici :
- Cliquez sur ce lien pour accéder à l’annuaire général monparcourshandicap.gouv.fr ;
- Cliquez sur ce lien pour accéder à l’annuaire des antennes Agefiph.
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