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La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative résultant de la destruction progressive de neurones à dopamine dans le cerveau. Elle impacte plus de 170 000 personnes en France, entravant leur mobilité et leur qualité de vie. Face à la maladie, existe-t-il des activités sportives à pratiquer pour soulager ses symptômes ? Dans cet article, nous vous dévoilons comment les pratiques sportives et les activités physiques adaptées (APA) peuvent transformer positivement le quotidien des malades, soulignant leur importance cruciale dans le bien-être et la gestion de la maladie de Parkinson.
La maladie de Parkinson se caractérise par une triade typique de symptômes : des tremblements au repos, une raideur musculaire et/ou des difficultés dans l’initiation et la coordination des mouvements. Les symptômes de la maladie peuvent ainsi entraver les activités quotidiennes des personnes atteintes, rendant des tâches simples de la vie comme s’habiller, écrire ou préparer un repas particulièrement complexes.
D’autres symptômes s’ajoutent à la triade, exacerbant les difficultés rencontrées au quotidien par les patients atteints de la maladie de Parkinson. On peut relever notamment des problèmes de sommeil, des troubles de l’équilibre, des troubles cognitifs, un état dépressif, des douleurs…
Avec l’évolution de la maladie, les manifestations deviennent progressivement handicapantes. Les symptômes de la maladie de Parkinson altèrent non seulement la mobilité et l’autonomie des personnes atteintes, mais aussi leurs interactions sociales, leur santé mentale et émotionnelle.
Les atteintes physiques et cognitives entravent peu à peu la capacité à exécuter des tâches nécessitant attention et coordination. Ainsi, des actions quotidiennes telles que la conduite ou la gestion des finances personnelles s’avèrent de plus en plus difficiles avec l’évolution de la maladie de Parkinson, minant l’indépendance et l’autonomie des personnes touchées.
De plus, les perturbations de l’équilibre et les difficultés cognitives intensifient le risque de chutes, compromettant la sécurité des patients.
La pratique d’une activité physique régulière joue un rôle crucial pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes par la maladie de Parkinson. En effet, l’activité physique agit sur des symptômes peu réceptifs aux traitements pharmacologiques, elle complète ainsi la prise en charge médicamenteuse et la rééducation.
Une pratique régulière d’activités physiques permet non seulement de retarder l’évolution de la maladie, mais aussi d’atténuer l’intensité des symptômes existants.
Les bienfaits de l’activité physique d’endurance se manifestent par une amélioration de la santé physique, de l’équilibre et de la vitesse de marche. Les exercices d’endurance jouent un rôle clé dans la prévention des chutes. De plus, ils améliorent significativement la qualité de vie des patients en réduisant notamment les symptômes dépressifs.
Par ailleurs, les activités de renforcement musculaire enrichissent cette dynamique en améliorant l’équilibre, la puissance musculaire et les capacités de mouvement.
La pratique régulière d’activité physique malgré la maladie permet d’améliorer le sommeil et de diminuer les douleurs. Elle favorise également l’attention et développe la coordination des mouvements.
Sur le plan psychologique, les activités sportives pratiquées en groupe offrent un soutien émotionnel précieux. Elles augmentent le sentiment d’appartenance tout en réduisant l’isolement social des patients.
Au-delà de ces bienfaits immédiats, l’activité physique se révèle jouer un rôle de prévention contre la maladie de Parkinson. En effet, des études ont montré que les personnes pratiquant régulièrement une activité sportive présentaient un moindre risque de souffrir de la maladie.
Particulièrement révélatrice, une publication dans Neurology en 2023 met en lumière les effets bénéfiques significatifs de l’activité physique dans la prévention de la maladie de Parkinson chez les femmes.
Cette étude approfondie, s’étendant sur 29 ans et impliquant 100 000 participantes, révèle une corrélation marquée entre un niveau élevé d’exercice physique et une diminution du risque de développer la maladie de Parkinson.
Les femmes les plus actives bénéficiaient d’un risque de maladie réduit d’environ 25 % par rapport aux moins actives. Cet avantage préventif se manifestait déjà plus de 20 ans avant le diagnostic, suggérant un effet protecteur à très long terme de l’activité physique sur la maladie chez les femmes.
Toutes les disciplines sportives n’ont pas été spécifiquement étudiées dans le contexte de la maladie de Parkinson. Notons que l’acte de bouger en soi constitue déjà une victoire significative.
Parmi l’éventail d’options disponibles, certains sports se révèlent particulièrement bénéfiques pour les patients atteints de la maladie de Parkinson. Ils ont un effet notable sur la marche, l’équilibre et l’amélioration de la résistance musculaire et cardio-respiratoire.
Ainsi, dès le diagnostic, la marche, le footing, la danse, la natation ou encore le taï-chi apparaissent bénéfiques. Des études ont démontré que le taï-chi améliore la marche et l’équilibre dès 1 heure de pratique 2 fois par semaine pendant 24 semaines.
La pratique d’activité physique régulière telle que le yoga améliore l’équilibre lors de la marche et réduit le freezing (incapacité temporaire et involontaire de bouger), très éprouvant pour les personnes atteintes par la maladie.
La pratique de la danse (indépendamment de l’intensité et du type de danse) a un effet significativement positif sur l’équilibre et les distances de marche parcourues par des patients atteints de la maladie. De plus, la danse affine la coordination et améliore aussi l’attention grâce à la musique et au rythme.
Une recherche spécifique sur le tango révèle son intérêt dans la réduction des épisodes de freezing.
La marche nordique semble être un sport prometteur capable d’augmenter la vitesse, la distance parcourue et l’équilibre. Toutefois, des études supplémentaires sont requises pour confirmer ces bienfaits.
Le ping-pong s’avère être une activité particulièrement utile pour lutter contre les effets du recroquevillement, améliorer l’amplitude des mouvements, ainsi que renforcer l’équilibre, la coordination, et la concentration. Cette efficacité a été soulignée par un partenariat entre l’association France Parkinson et la Fédération française de tennis de table.
D’une manière générale, il est essentiel de choisir une discipline qui favorise à la fois l’épanouissement physique et le plaisir de la pratique de l’activité sportive. Cette approche permet de maintenir une bonne motivation, encourageant une pratique régulière, fondamentale à l’amélioration du bien-être global.
En complément d’une activité physique régulière, le médecin prescrit un programme d’APA (Activité physique adaptée). Il joue un rôle clé dans le traitement de la maladie de Parkinson, offrant une série d’exercices personnalisés conçus par des spécialistes.
L’APA se distingue non seulement par son impact positif sur les capacités motrices, mais aussi par son rôle crucial dans la prévention des complications associées à la maladie. Les spécialistes conçoivent des séances adaptées au patient visant à améliorer la mobilité tout en stimulant les fonctions cognitives et sensorielles.
Ces séances sont proposées en groupe ou en individuel. Elles sont encadrées par des professionnels spécialement formés à l’accompagnement de pathologies telles que la maladie de Parkinson : masseurs-kinésithérapeutes, psychomotriciens, ergothérapeutes ou encore des personnes formées en STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) ayant complété leur parcours par une formation en santé spécifique.
Les patients bénéficient d’un accompagnement personnalisé à travers un éventail d’exercices physiques et d’activités ciblées allant du renforcement musculaire aux entraînements axés sur l’endurance, en passant par des exercices de souplesse, d’équilibre et de coordination à la marche.
La mise en place des activités physiques adaptées, véritables « sport santé », est progressive et adaptée au patient. Le niveau d’activité physique et le type de tâches sont finement ajustés pour répondre aux besoins individuels et aux défis rencontrés.
L’activité physique joue un rôle crucial dans la gestion de la maladie de Parkinson, offrant des bienfaits remarquables tels que l’amélioration de la qualité de vie, le ralentissement de l’évolution de la pathologie et l’atténuation des symptômes.
L’adoption d’un style de vie actif sert simultanément de stratégie préventive et de renfort thérapeutique essentiel pour les personnes malades.
Les activités sportives et les programmes d’activité physique adaptée (APA) enrichissent ce mode de vie dynamique contribuant à l’amélioration significative de la qualité de vie et du bien-être des personnes atteintes par l’affection.
Pour en apprendre davantage, n’hésitez pas à découvrir un témoignage sur la maladie de Parkinson.
Saviez-vous que la maladie de Parkinson est le deuxième trouble neurologique dégénératif le plus courant, juste après la maladie d’Alzheimer ? Cette pathologie progressivement invalidante affecte plus de 170 000 personnes en France. Ensemble, explorons ses mystères : de ses premiers signes aux options thérapeutiques, sans oublier les adaptations nécessaires pour améliorer la qualité de vie des malades.
La maladie de Parkinson est une affection neurologique dégénérative chronique.
Elle se caractérise par la destruction progressive des neurones à dopamine (une molécule servant de messager entre les neurones), dans une zone du cerveau appelée « substance noire ».
La maladie affecte également d’autres réseaux neuronaux, ce qui expliquerait la résistance au traitement et l’apparition de symptômes qui ne sont pas directement liés à la carence en dopamine.
Les origines exactes de la maladie demeurent incertaines.
Le processus de vieillissement, qui entraîne naturellement une dégradation neuronale, constitue le principal facteur de risque. Cependant, des cas précoces de la maladie existent, survenant avant l’âge de 50 ans. Ils sont le plus souvent dus à une maladie génétique rare.
Par ailleurs, les études soulignent l’influence significative des conditions environnementales sur le développement de la maladie. En zone rurale, l’exposition aux pesticides est fréquemment incriminée, tandis que dans les milieux industriels, les expositions prolongées à des solvants organiques et aux métaux lourds tels que le mercure, le plomb et le cadmium sont considérées comme facteurs de risque.
Remarque : La maladie de Parkinson est aujourd’hui reconnue comme maladie professionnelle du régime agricole en raison du risque avéré lié à l’exposition aux pesticides et à d’autres substances employées en agriculture, notamment les biocides et les produits antiparasitaires vétérinaires.
La maladie de Parkinson débute de manière souvent imperceptible. Les premiers signes cliniques se manifestent lorsque 50 à 70 % des neurones producteurs de dopamine sont détériorés. À ce stade, le cerveau ne parvient plus à compenser la perte.
Une période « pré-symptomatique » peut ainsi s’étendre sur de nombreuses années.
La maladie est typiquement caractérisée par une triade de symptômes moteurs :
Ces symptômes ne se manifestent pas simultanément et varient en intensité.
Les signes initiaux de la maladie affectent généralement un seul côté du corps et deviennent progressivement bilatéraux, tout en gardant une asymétrie marquée, avec une intensité plus élevée d’un côté.
De plus, chez 70 % des malades, l’affection s’accompagne d’autres symptômes non moteurs, reflétant sa complexité : troubles de l’équilibre, troubles cognitifs, problèmes de sommeil, douleurs, état dépressif, fatigue, perte d’odorat (anosmie)…
L’affection s’aggrave au fil du temps, devenant petit à petit invalidante. Les troubles compromettent la qualité de vie, l’indépendance et réduisent la vie relationnelle et professionnelle du malade.
Le diagnostic de la maladie de Parkinson est complexe. En effet, les symptômes ne sont pas spécifiques de la maladie, et varient d’une personne à l’autre.
Le diagnostic s’appuie principalement sur un ensemble d’évaluations cliniques (examen et interrogatoire). Aucun test biologique ou imagerie médicale n’offre une confirmation absolue du diagnostic.
Dans certains cas, le recours à des examens d’imagerie cérébrale tels que l’IRM ou le scanner cérébral aide à affiner le diagnostic en éliminant la possibilité d’autres maladies.
Une réponse positive à un traitement augmentant la dopamine, associée au caractère évolutif de l’incapacité, contribue à renforcer le diagnostic initial.
La maladie de Parkinson nécessite une prise en charge multidisciplinaire intégrant neurologues, médecins généralistes, infirmiers, kinésithérapeutes, orthophonistes, ergothérapeutes, psychologues, travailleurs sociaux, etc.
Son approche globale combine traitements médicamenteux et interventions non pharmacologiques. L’évolution de l’affection requiert une adaptation continue des soins, basée sur une coordination étroite entre les divers professionnels de santé (en milieu hospitalier, en pratique libérale ou à domicile). Leur collaboration optimise à la fois le bien-être des patients et de leurs proches.
Les associations de patients jouent également un rôle clé dans le soutien indispensable, renforçant le réseau d’aide autour du malade.
Les traitements médicamenteux prescrits ne guérissent pas l’affection et n’empêchent pas l’avancée de la détérioration neuronale.
Ils visent à atténuer les symptômes moteurs en palliant le manque de dopamine dans le cerveau.
Le neurologue et le médecin généraliste choisissent les traitements adaptés en considérant l’âge du malade et l’impact de la maladie de Parkinson sur ses activités quotidiennes.
La thérapie est continuellement ajustée en fonction de l’évolution de la maladie. À un stade avancé, lorsque les traitements oraux deviennent insuffisants, d’autres options sont proposées en complément, comme des perfusions sous-cutanées de médicaments ou encore la Stimulation Cérébrale Profonde. Cette neurochirurgie consiste à stimuler des zones cérébrales spécifiques grâce à la pose d’électrodes dans le cerveau.
Des mesures supplémentaires, parallèlement aux traitements spécifiques, contribuent à améliorer la qualité de vie des personnes touchées par la maladie de Parkinson.
Cette approche globale et multidisciplinaire vise à accompagner efficacement les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, assurant une gestion optimisée de leur état de santé.
Elle se focalise sur la préservation de la qualité de vie et de l’autonomie des patients, contribuant significativement à l’amélioration de leur bien-être général.
La dépression (aussi appelée trouble dépressif) est une maladie psychique ayant des répercussions significatives sur la vie des patients. La prise en charge de la dépression peut impliquer une combinaison de thérapies et de médicaments. Parmi ces approches, la psychothérapie émerge comme l’une des voies prometteuses pour aider ceux qui souffrent de cette maladie complexe.
La dépression est un trouble mental fréquent qui toucherait 15 à 20% de la population mondiale au cours de sa vie. (1) L’OMS (Organisation mondiale de la Santé) caractérise la dépression par « une tristesse persistante et un manque d’intérêt ou de plaisir pour des activités auparavant enrichissantes ou agréables ». (2) Contrairement à la déprime, marquée par des phases passagères de tristesse, baisse de moral, manque d’énergie ou encore de découragement lié le plus souvent à des évènements et ne durent pas, la dépression trouve ses origines dans des mécanismes complexes encore mal connus.
Cependant trois facteurs sont identifiés et mis en cause dans le trouble dépressif : les facteurs sociaux, psychologiques et biologiques. Certains événements de la vie (deuil, perte d'emploi, conflits familiaux, expériences traumatiques dans l'enfance) (3) ou encore la consommation de substances nocives et le manque d’activité physique peuvent favoriser l’apparition de troubles dépressifs. De plus, la vulnérabilité individuelle joue un rôle, les chercheurs tentent de comprendre pourquoi certaines personnes sont plus vulnérables que d’autres à la dépression et il apparaît qu’elle soit en partie liée à des prédispositions génétiques.
D’un point de vue biologique (4), la dépression résulte d’un dysfonctionnement au niveau cérébral et plus particulièrement au niveau de la transmission de l’information d’un neurone (cellule nerveuse) à un autre. Lors de cette transmission, le neurone rejette des molécules (appelées neurotransmetteurs) qui vont être alors captées par le neurone récepteur. Un dérèglement dans la production mais également dans la capture de trois neurotransmetteurs serait à l’origine de la dépression :
Il est important de noter que la dépression est une condition complexe, que les causes sont multifactorielles et qu’elles sont liées à l’interaction de plusieurs de ces facteurs.
La prise en charge de la dépression peut impliquer une combinaison de thérapies et notamment la psychothérapie. Celle-ci offre une voie durable pour surmonter un épisode dépressif, elle est dispensée par un psychiatre ou un psychologue. La psychothérapie est basée sur des moyens psychologiques et notamment par la parole. Elle permet de qualifier les pensées, les ressentis, mais elle peut aussi aider à identifier et à changer les schémas de pensée négatifs. Pour qu'elle produise des résultats, il est essentiel qu'une relation de confiance s’installe entre le patient et le professionnel de santé.
La psychothérapie psychanalytique
La psychothérapie psychanalytique est l’une des méthodes de référence, elle s’inspire notamment de la psychanalyse. L’objectif de cette approche est d’opérer une transformation profonde et durable par la parole (5). Cette approche est utilisée comme outil de (re)construction du patient.
La psychothérapie cognitive ou comportementaliste (TCC)
La psychothérapie cognitivo-comportementale constitue l’un des traitements de première intention. L’approche cognitive vise à explorer les processus mentaux inconscients qui influent sur les pensées, les émotions et les comportements du patient (5). Elle permet d’identifier et de modifier les schémas et les comportements de pensée négatifs afin d'améliorer le bien-être émotionnel du patient. Pour cela le psychiatre ou psychologue devra tout d’abord analyser les liens entre les pensées, l’environnement social et physique et les comportements non adaptés du patient.
La psychothérapie interpersonnelle (TIP)
La psychothérapie interpersonnelle constitue elle aussi l’un des traitements de première intention. Il s’agit d’une thérapie émotionnelle partant de l’hypothèse que les problèmes psychiques du patient trouvent leurs racines dans les difficultés inter-relationnelles. L’objectif est donc pour le thérapeute de donner à son patient des outils lui permettant de mieux gérer ses relations, et notamment par les quatre axes suivants : l’isolement, le conflit, le changement d’état (passage du statut de célibataire à conjoint, de couple sans enfants à parents, une perte, …) et le deuil. (6)
Le déroulé d’une séance de psychothérapie varie selon les thérapeutes et les méthodes. Chaque séance est unique et adaptée aux besoins du patient. Généralement la séance débute par un résumé de la précédente séance, puis d’un échange avec l'exploration des motifs de consultation et des pensées par la technique retenue par le thérapeute.
En santé mentale, on retrouve deux types de professionnels : le psychiatre et le psychologue. (7)
Le psychiatre est un médecin spécialisé en psychiatrie, après le tronc commun de médecine, il a effectué quatre années durant lesquelles il s’est spécialisé dans les pathologies mentales ainsi que leurs traitements. Les psychiatres sont donc formés à la pose de diagnostic et à la prescription de médicaments adaptés aux besoins et la pathologie des patients. Pour consulter un psychiatre, vous n’avez pas besoin de passer par votre médecin traitant puisqu’il fait partie des médecins spécialistes du parcours de soins.
Le psychologue dispose d’un diplôme universitaire mais n’est pas médecin et n’est donc pas autorisé à prescrire des traitements. Les psychologues libéraux peuvent être conventionnés ou non avec la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de son lieu de résidence, cela impactera le remboursement de votre séance :
Avant de contacter un thérapeute, demandez des recommandations et conseils à votre médecin ou votre entourage. De plus dès les premières séances veillez à ce que l’alliance thérapeutique (collaboration entre le patient et le professionnel) corresponde à vos attentes et envisagez une alternative si le professionnel ne vous correspond pas.
La durée d'une psychothérapie varie selon plusieurs facteurs tels que la sévérité de la dépression, la sensibilité du patient à la thérapie, la fréquence des séances, ou encore de la méthode thérapeutique utilisée. Le nombre de séances pouvant varier selon l’approche utilisée, avec en moyenne 40 séances pour la psychothérapie psychanalytique et 10 à 25 séances pour la psychothérapie cognitive ou comportementaliste. (5) En général, la psychothérapie peut s'étaler sur quelques mois à plusieurs années. Des discussions ouvertes avec le thérapeute aident à évaluer régulièrement les progrès et à ajuster la durée du traitement en conséquence.
La psychothérapie, par sa diversité d'approches, permet aux professionnels d’apporter des solutions adaptées aux besoins des patients, que ce soit en explorant les profondeurs de l'inconscient, en ajustant les schémas de pensée, ou en analysant les dynamiques interpersonnelles. La psychothérapie représente un élément essentiel dans la prise en charge de la dépression.
(1) Inserm. Dépression, mieux la comprendre pour la guérir durablement
(2) Organisation Mondiale de la Santé. Dépression
(3) Ameli. Comprendre la dépression
(4) Institut du cerveau. Quels sont les mécanismes biologiques de la dépression ?
(5) Inserm. « Psychothérapie, trois approches évaluées » Une Expertise Collective de l’Inserm
(6) Association française de thérapie Interpersonnelle. La thérapie interpersonnelle
(7) Direction de l'information légale et administrative (Première ministre). Consultation d'un psychologue ou d'un psychiatre : quelle prise en charge ?
Je m’appelle Lou, j’ai 27 ans et j’habite en région parisienne.
J’ai toujours été une personne assez anxieuse et à l’adolescence j’avais une relation plutôt conflictuelle avec ma mère. Après mon bac, je suis donc partie faire mes études seule au Québec. Mes deux premières années là-bas ont été difficiles psychologiquement car j’étais loin de mes proches mais aussi, de mes repères et de tout ce que je connaissais auparavant. Je pense que cela a créé un terrain propice à l’arrivée de mon mal être.
Durant ma seconde année au Canada, j’ai rencontré un québécois avec lequel je me suis mise en couple, et installée un peu plus tard. Cette personne m’a aidée à mieux gérer ce mal être pendant un temps puis a été l’élément déclencheur de ma dépression…
Il y a peut-être eu des signes que je n’ai pas vus et que je ne peux donc pas décrire. Le premier signe qui m’a vraiment frappée a été que je n’arrivais plus à sortir de mon lit (pour travailler, faire des courses ou même nourrir mon chat). Pour restituer les choses, c’était en période de confinement et je travaillais et étudiais de chez moi. Mon conjoint faisait partie des travailleurs essentiels et était donc absent la journée. J’ai tout fait pour essayer de dissimuler mes problèmes aux personnes qui m’entouraient (par exemple, 10 minutes avant que mon conjoint rentre le soir je mettais un réveil et m’habillais pour faire illusion).
L’anxiété vis-à-vis du confinement, ma relation de couple toxique et le fait d’être loin de mes proches n’ont fait qu’empirer mon mal être. Après 1 an, j’ai donc pris la décision de quitter mon conjoint et de rentrer en France en pensant que cela m’aiderait à avancer. Cependant, ma situation n’a pas évolué durant les deux années qui ont suivi et mon quotidien était : aucune énergie, tristesse constante, plus aucune envie. Je passais donc la majeure partie de mon temps au lit.
Ma seule source de soutien lorsque j’étais encore au Québec était mon chat. Il était d’ailleurs très heureux que je passe mes journées au lit avec lui. Je l’ai ramené en France avec moi et il a continué d’être mon repère durant mes trois années de dépression. J’ai également retrouvé mes proches lors de mon retour en France et leur présence m’a été d’un grand soutien.
Je réussissais à sortir ponctuellement avec des proches mais cela me demandait beaucoup d’énergie.
Plusieurs mois après mon retour en France, voyant que mon état ne s’améliorait pas, mes proches m’ont poussée à consulter mon médecin traitant pour lui parler de mon quotidien. Il m’a alors adressée à un psychiatre que j’ai mis du temps à aller consulter. Ce dernier a posé le diagnostic de la dépression et m’a prescrit un traitement.
Au départ, je n’ai pas cherché de l’aide professionnelle par moi-même car n’ayant pas de diagnostic officiel, je pensais seulement vivre une période de déprime passagère.
Pour ne pas dépendre indéfiniment de mes proches, j’ai dû reprendre une partie de ma vie en main. Cela a commencé par la recherche d’un travail. Tout s’est alors enchaîné plus vite que je ne l’avais anticipé : 1 mois après le début de mes recherches, je débutais un contrat.
Le fait d’avoir un travail, et donc des responsabilités, m’a forcée à reprendre un rythme de vie et à retrouver une certaine sociabilité. J’ai notamment fait la rencontre de deux collègues avec qui je me suis sentie assez à l’aise pour parler de ma dépression et cela m’a aidée à aller de l’avant.
J’essaie de rester entourée et de voir régulièrement mes proches pour garder le moral, j’ai mis en place une nouvelle routine grâce à mon travail qui m’offre une certaine stabilité au quotidien et j’ai déménagé pour évoluer dans un cadre plus propice à mon épanouissement personnel.
Le stress reste un de mes plus grands enjeux pour ne pas rechuter. Je n’arrive pas toujours à le gérer et c’est pourquoi il est nécessaire pour moi de rester entourée et conseillée.
Mettre en place une routine sportive a eu un impact positif sur ma santé mentale. Me dépenser m’aide à éviter de ressasser mes pensées négatives ainsi que mes doutes et à évacuer mon stress.
Comme évoqué plus haut, j’essaie également de sortir régulièrement avec mes proches pour me sentir entourée.
Se rappeler qu’il n’est pas seul, premièrement car d’autres personnes vivent des choses similaires à lui et deuxièmement car il a forcément des gens qui tiennent à lui. Lors d’une dépression, il est difficile de voir le positif autour de soi et on pense souvent à tort que personne ne peut nous comprendre ou que personne n’est là pour nous. Il ne faut vraiment pas avoir peur d’en parler à ses proches ou même à des personnes que l’on connaît peu si on sent que cela sera bénéfique. Ces personnes peuvent être d’un immense soutien par leur parole mais aussi, et surtout, par leurs actes, leurs attentions et leur écoute. Il peut aussi être intéressant de parler de son ressenti et/ou de sa situation avec des personnes qui traversent la même chose afin de se soutenir mutuellement.
Concernant la prise en charge, il ne faut surtout pas hésiter à trouver la bonne personne, quitte à consulter différents professionnels. Il est très important de se sentir soutenu, écouté, compris et en confiance pour que cela puisse être bénéfique.
Je m’appelle Anna, j’ai 25 ans et je vis près de Paris.
J’ai été aux côtés de ma grande sœur lorsqu’elle a traversé une longue période de dépression. Durant une partie de cette période, je vivais en colocation avec elle et j’ai donc été présente au quotidien.
Sa période de dépression a débuté il y a quelques années alors qu’elle vivait à l’étranger. À ce moment-là, nous étions donc moins en contact et je ne peux pas trop vous en parler. Quelques mois plus tard elle est revenue en France, vivre chez nos parents, en période de confinement alors qu’elle n’avait pas d’emploi en France et que les interactions sociales étaient limitées par la situation sanitaire. Je l’ai donc vue se refermer sur elle et prendre conscience de tout ce qu’elle avait dû laisser derrière elle en quittant le pays dans lequel elle vivait depuis 6 ans. Je comprenais la difficulté de la situation, elle avait perdu beaucoup (son travail, son logement, ses amis) et elle s’était retrouvée brusquement loin de son quotidien. Je me suis dit qu’elle avait besoin de temps pour se remettre et reconstruire une vie ici, en France. Mais plus les jours passaient et moins elle avait de motivation…
Pour être honnête, mon regard sur sa situation n’a pas toujours été très bienveillant et cela a sûrement impacté ma vision d’elle à ce moment-là. Je mettais certaines choses sur le dos de « la flemme » et me disait qu’elle n’avait juste pas envie, pas assez de motivation pour faire des choses et qu’elle profitait parfois un peu trop du fait de vivre chez nos parents (et donc de ne pas avoir besoin de revenu puisqu’elle vivait à leur charge). Je ne l’ai jamais vraiment formulé face à elle, pour ne pas la blesser et parce que je me doutais quelque part qu’il y avait des raisons derrière ce mal être.
Elle a fini par partir de chez mes parents pour venir vivre en colocation avec moi, je partageais donc mon quotidien avec elle. Nous nous étions dit toutes les deux que ce « nouveau départ » serait peut-être un élan pour elle, notamment au niveau professionnel. Mais cela n’a pas été le cas pendant près d’un an. Je pense que le défi principal pour moi a été de préserver ma santé mentale face à cette situation.
C’était très difficile pour moi de trouver des sources de motivation alors que je la voyais tous les jours au fond de son lit… Elle sortait très peu de sa chambre et presque jamais de l’appartement. Je me sentais parfois démunie, parfois responsable, parfois frustrée de cette situation parce que je ne savais pas comment l’aider. Quand je parlais avec elle de manière bienveillante ça n’avait aucun effet, quand je la secouais un peu ça n’en avait pas non plus.
J’en parlais régulièrement avec ma famille, notamment ma mère et ma grand-mère qui m’appelaient pour avoir des nouvelles. Elles étaient plus inquiètes pour ma sœur que pour moi, ce qui est normal. Je me sentais souvent incomprise dans ce que je pouvais ressentir, et parfois égoïste face à ses sentiments alors que ma sœur vivait une situation difficile.
Je ne sais pas si c’est uniquement lié à ça mais après quelques mois de cohabitation, j’ai eu le besoin de parler à quelqu’un d’extérieur. J’ai donc fait appel à une psychologue et même si ce n’était pas la bonne personne pour moi, cela m’a libéré d’un poids et fait comprendre que j’étais légitime de ressentir ce que je pouvais ressentir.
On parlait de tout, de rien : finalement on parlait assez peu de la dépression. On a cherché à maintenir un lien « normal » et c’est peut-être ce qui a fait que c’était plus simple pour nous de communiquer.
Nous n’évitions pas le sujet pour autant mais c’est parfois difficile d’en parler. Je sais que je ne suis pas très à l’aise avec le sujet et j’avais peur d’être maladroite dans mes paroles (ce que j’ai sûrement été à des moments).
Je ne me suis jamais posé la question. Il me semblait évident d’être à ses côtés car c’est ma sœur, je sais qu’elle ferait beaucoup pour moi.
Après quelques temps, elle a consulté une psychiatre et suivi un traitement médicamenteux. Je la soutenais dans ce suivi, lui posais des questions après ses rendez-vous pour savoir comment ça s’était passé et comment elle le vivait. J’étais à son écoute mais c’est elle qui a fait le plus gros travail, j’étais simplement là.
Une maladie n’engage pas seulement le patient concerné, c’est tout l’entourage qui traverse cette épreuve avec lui. Il ne faut jamais oublier de prendre soin de soi, c’est essentiel d’être là pour les autres mais il ne faut pas négliger son propre bien-être.
En ce qui concerne les troubles psychologiques, je pense qu’il faut en parler encore et encore, ne pas négliger leur impact et combattre les idées reçues (que j’ai moi-même pu avoir) !
Ne soyez pas trop dur avec la personne concernée mais ne le soyez pas non plus envers vous-même. Soyez présent quand vous le pouvez, soyez une oreille attentive lorsque le besoin se présente et n’hésitez pas à demander de l’aide si vous en ressentez le besoin !
La dépression (aussi appelée trouble dépressif) est une maladie psychique qui toucherait 15 à 20% de la population mondiale au cours de sa vie. (1)
Cette maladie complexe peut avoir des répercussions significatives sur la vie quotidienne, il est ainsi essentiel de comprendre, ses signes précurseurs, les méthodes de prise en charge et les moyens de prévention.
La dépression est un trouble mental, l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) la caractérise par « une tristesse persistante et un manque d’intérêt ou de plaisir pour des activités auparavant enrichissantes ou agréables ». (2) Attention, il est important que la dépression ne soit pas confondue avec la déprime et les fluctuations de l’humeur qui représentent des passages de tristesse et de découragement vécus de façon passagère. Ainsi, éprouver des sentiments de déprime, un manque d’énergie ou encore une baisse de moral ne reflètent pas d’une dépression car ils sont le plus souvent liés à certains évènements et ne durent pas.
Les symptômes de la dépression peuvent varier d'une personne à l'autre, mais ils incluent généralement (2) :
On parlera de dépression dès lors que le patient présente une humeur dépressive ou une perte d’élan et au moins quatre de ces symptômes quand ils sont présents sur l’ensemble de la journée et durent au moins deux semaines. (1) (2) Le médecin pourra utiliser des outils d'évaluation afin de poser le diagnostic.
Aujourd’hui encore, les causes de la dépression sont encore mal connues. Elle serait cependant due à des interactions complexes entre des facteurs sociaux, psychologiques mais aussi biologiques.
Des événements de la vie tels que le deuil, la perte d’un emploi, le chômage, une séparation, un conflit dans la famille et remontant parfois à l’enfance (relations perturbées avec les parents, traumatisme sexuel…) sont des facteurs favorisant l’apparition de la dépression (3). Certaines personnes sont davantage vulnérables à ces évènements, les chercheurs tentent de comprendre pourquoi certaines personnes sont plus vulnérables que d’autres à la dépression et il apparaît que cela soit en partie lié à la génétique. En effet, il est estimé qu’une personne a deux à quatre fois plus de risque d’être dépressive au cours de sa vie lorsque l’un de ses parents a des antécédents de trouble dépressif. (1) De plus, certains facteurs comme la consommation de substances nocives et l’inactivité physique influent sur l’apparition des troubles dépressifs.
D’un point de vue biologique (4), la dépression résulte d’un dysfonctionnement au niveau du cerveau et plus particulièrement au niveau de la transmission de l’information d’un neurone (cellule nerveuse) à un autre. Lors de cette transmission, le neurone rejette des molécules (appelées neurotransmetteurs) qui vont être alors captées par le neurone récepteur.
Un dérèglement dans la production mais également dans la capture de trois neurotransmetteurs serait à l’origine de la dépression :
La prise en charge de la dépression peut impliquer une combinaison de thérapies et de médicaments. Elle est réalisée en concertation avec le patient, le médecin traitant ainsi que le psychiatre.
La psychothérapie est une thérapie réalisée par des psychiatres ou psychologues se basant sur des moyens psychologiques et notamment par la parole. Elle permet de qualifier les pensées, les ressentis, mais elle peut aussi aider à identifier et à changer les schémas de pensée négatifs.
En association à la psychothérapie, des médicaments antidépresseurs peuvent être prescrits par le psychiatre afin de réduire les symptômes liés à la dépression. Il est important de prévenir les patients que les antidépresseurs n'agissent pas de façon immédiate et qu’un délai de deux à quatre semaines est nécessaire pour qu'une diminution des symptômes soit ressentie (3). De plus, certains effets indésirables peuvent être observés lors de l’instauration de ces traitements tels que des somnolences, une constipation, une prise ou perte de poids, …
La dépression peut être reconnue comme ALD (affection de longue durée) et dans ce cas l’ensemble des soins en rapport avec la pathologie sont pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie.
En cas de dépression sévère une hospitalisation pourra être indiquée par le médecin, cela pourra être également le cas de modification dans le changement du traitement.
Vos interlocuteurs privilégiés dans le cadre de votre suivi médical, sont votre médecin traitant, le psychiatre ou encore le psychologue pour répondre à vos interrogations. De plus, les associations de patients et votre entourage sont les premiers à pouvoir vous apporter du soutien.
Veillez à respecter votre traitement au quotidien afin qu’il soit des plus efficace. Si vous ressentez des effets secondaires n’hésitez pas à en parler avec votre médecin traitant. De plus, afin d’améliorer votre état général, essayez dans la mesure du possible d’adopter ces gestes quotidiens :
La dépression est une pathologie complexe mais comprendre ses causes, reconnaître ses symptômes et rechercher une prise en charge appropriée sont des étapes cruciales pour ceux qui en souffrent. La sensibilisation à la dépression permet de briser les tabous et de préserver la santé mentale de chacun.
(1) Inserm. Dépression, mieux la comprendre pour la guérir durablement
(2) Organisation Mondiale de la Santé. Dépression
(3) Ameli. Comprendre la dépression
(4) Institut du cerveau. Quel sont les mécanismes biologiques de la dépression ?
La santé mentale fait partie intégrante de la santé, elle est définie comme un « état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté » d’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
La dépression est un trouble mental fréquent touchant à la fois la vie de la personne, mais aussi celle de l’entourage. Vivre avec une personne dépressive engendre souvent un sentiment d'impuissance et d'inquiétude. Néanmoins, l’entourage a un rôle essentiel à jouer afin de soutenir la personne dans son parcours vers la guérison de la dépression.
La dépression est un trouble mental qui toucherait 15 à 20% de la population mondiale au cours de sa vie. (1)
La dépression n'est pas simplement une tristesse passagère ou une fluctuation de l’humeur, mais plutôt un état de santé mentale caractérisé d’après l’OMS par « une tristesse persistante et un manque d’intérêt ou de plaisir pour des activités auparavant enrichissantes ou agréables ». (2) Elle peut affecter la façon dont une personne pense, ressent et gère les activités du quotidien, mais également ses relations et sa productivité.
Les causes de la dépression sont encore mal comprises, elles seraient liées à des facteurs sociaux, psychologiques ou encore biologiques. Les événements de vie (deuil, perte d'emploi, conflits familiaux, expériences traumatiques dans l'enfance) (3) ou encore la consommation de substances nocives et le manque d’activité physique peuvent favoriser l’apparition de troubles dépressifs. De plus, certains individus présentent une plus grande vulnérabilité souvent liée à des prédispositions génétiques.
Sur le plan biologique (4), la dépression découle d'un dysfonctionnement au niveau cérébral, lors de la transmission de l’information entre les neurones (cellule nerveuse) où des molécules (appelées neurotransmetteurs) sont captées par le neurone récepteur. Un dérèglement dans la production ou dans la capture de neurotransmetteurs clés, tels que la sérotonine, la dopamine et la noradrénaline, est identifié comme un élément déterminant. Ces substances jouent des rôles cruciaux dans la régulation du sommeil, de l'appétit, de l'humeur et de l'attention.
Reconnaître les signes de la dépression peut être crucial afin de soutenir la personne souffrant de troubles dépressifs, si des signes sont observés chez un proche, il est essentiel d'approcher la situation avec sensibilité et compassion.
Chaque personne peut manifester la dépression différemment, mais voici les signes les plus courants (2) :
Aider une personne souffrant de dépression peut être délicat pour l’entourage, mais le soutien et l'empathie peuvent faire la différence dans le parcours de soins.
Voici quelques conseils sur la façon dont vous pouvez aider un proche en dépression tout en vous préservant :
Lorsqu’un proche souffre de dépression, il est important d'éviter certains comportements ou attitudes qui pourraient venir aggraver la situation.
Voici quelques comportements à éviter :
La dépression est une pathologie complexe mais la reconnaissance des symptômes le plus tôt et le soutien de l’entourage sont essentiels dans le parcours de soins. Encourager le dialogue, offrir une présence attentive et promouvoir un environnement de soutien sont des éléments importants pour aider ceux qui en souffrent.
(1) Inserm. Dépression, mieux la comprendre pour la guérir durablement
(2) Organisation Mondiale de la Santé. Dépression
(3) Ameli. Comprendre la dépression
(4) Institut du cerveau. Quels sont les mécanismes biologiques de la dépression ?
Votre perte d’autonomie physique, sensorielle et/ou psychique est avérée et vous pensez faire reconnaître votre situation de handicap ? Quelles aides existent pour vous accompagner dans ce processus ? Zoomons ensemble sur les démarches à enclencher et l’ensemble de vos droits liés au secteur professionnel.
Le travailleur est considéré comme handicapé quand « les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement réduites par suite de l’altération d’une ou plusieurs fonctions physique, sensorielle, mentale ou psychique », selon l’article L5213-1 du Code du travail.
Que votre perte d’autonomie soit visible ou invisible(1), voici la première étape à effectuer pour que votre situation de handicap soit considérée : la demande de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH)(2). Pour avoir accès à cette dernière, un formulaire doit être déposé auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Cliquez sur ce lien pour prendre connaissance des modalités de demande d’aides auprès de l’Agefiph.
Cette démarche est indispensable pour accéder aux aides et services de l’Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées (Agefiph), dédiés au maintien dans l’emploi ou à la recherche d’un travail.
L’Agefiph vous donne aussi accès à un accompagnement par Cap emploi. Un référent vous y accompagne notamment dans la recherche et de la maintien dans l’emploi, l’orientation vers les aides et dispositifs. Enfin, en cas de licenciement ou si votre contrat de travail était amené à être rompu, la durée de votre préavis de départ peut être doublée si vous bénéficiez de la RQTH.
Vous pouvez également faire la demande d’aide liée à la Reconnaissance de lourdeur du handicap (RLH), uniquement si vous n’êtes pas salarié(e). Si vous êtes salarié(e), votre employeur devra assurer lui-même cette démarche. Elle est nécessaire pour bénéficier de l’aide à l’adaptation des situations de travail, soit la compensation des surcoûts liés à votre handicap quand ils sont engagés sur le long terme. Cliquez sur ce lien pour tout savoir sur la RLH pour accéder aux démarches en ligne.
La RQTH donne également accès à :
Vous souhaitez en savoir plus sur :
Vous souhaitez entrer en contact avec les structures et professionnel(le)s engagé(e)s dans l’inclusion professionnelle du handicap ? C’est par ici :
Cliquez sur ce lien pour accéder à l’annuaire général monparcourshandicap ;
Cliquez sur ces pages de l’action sociale et de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie CNSA pour accéder aux annuaires des MDPH ;
Cliquez sur ce lien pour accéder à l’annuaire des antennes Agefiph.
Mettant la technologie au service de la sécurité des personnes âgées et de l'aide au maintien à domicile, la téléassistance pour senior constitue un dispositif de choix pour faciliter votre vie d'aidant. Ce système électronique permet d’intervenir rapidement pour offrir à votre proche âgé le soutien dont il a besoin en cas de problème. Grâce à sa facilité d’utilisation et à la disponibilité permanente des téléassistants, les seniors peuvent continuer de vivre chez eux sereinement et en toute sécurité.
La téléassistance pour senior, ou téléalarme, est un service d’assistance à distance destiné aux personnes âgées. Elle permet à votre proche âgé d’entrer en contact avec un téléopérateur 24h/24 et 7j/7 et de le prévenir rapidement en cas d’incident (chute, malaise, souci de santé…), de jour comme de nuit.
Le système comporte plusieurs éléments :
En utilisant la téléassistance pour senior, votre proche dépendant n’aura qu’à appuyer sur le bouton d’alarme en cas de chute, d’effraction ou pour signaler un incident relatif à sa santé et sa sécurité. Un téléopérateur est aussitôt averti et entre en contact avec lui pour lui parler. Cet assistant évaluera la situation et agira en conséquence : il peut conseiller votre proche âgé, vous appeler ou informer un voisin ou les secours selon le contexte.
Pour mettre en place la téléassistance pour senior chez vous ou chez votre proche âgé, vous pouvez souscrire un abonnement auprès d’un prestataire professionnel privé, qui se charge à la fois de la fourniture du matériel et de son installation. Pour découvrir des offres de téléassistance intéressantes, n'hésitez pas à remplir notre questionnaire.
Des systèmes performants sont disponibles, avec diverses options complétant le dispositif de base afin d'optimiser la sécurité.
Grâce à une caméra, le téléassistant, tout comme vous-même, a la possibilité d’établir un contact visuel avec votre proche. Vous pouvez également lui parler pour créer du lien et le rassurer.
Le dispositif alerte aussi immédiatement la centrale en cas de mouvement inhabituel, par exemple s’il détecte la présence d’un animal étranger ou si votre proche âgé reste anormalement absent ou immobile.
Installé avec la téléassistance pour senior, ce dispositif enregistre les mouvements de votre proche pendant plusieurs jours. Le détecteur de mouvements n'est pas équipé d'une caméra, mais utilise des capteurs l'infrarouge, ce qui permet de détecter une présence anormalement longue dans la salle de bains par exemple, ou une absence de mouvement prolongée.
Les seniors de plus de 65 ans ont un risque plus élevé de faire une chute accidentelle. En France, on compte près de 400 000 chutes par an. Elles sont la première cause de mortalité chez les personnes âgées, soit environ 12 000 décès par an. Ce dispositif détecte automatiquement les chutes lourdes pour alerter la centrale de téléassistance. En effet, contrairement aux chutes molles où la personne tombe progressivement et peut encore freiner sa chute en s’accrochant à un meuble par exemple, les chutes lourdes sont associées à un choc rapide et brutal contre le sol.
Votre proche âgé possède une bonne autonomie, mais craint toutefois de se perdre ou se mettre en danger en sortant de la maison ? Sachez qu’il existe un dispositif de téléassistance nomade pour que vous puissiez l’accompagner dans ses déplacements. Avec la géolocalisation et le bouton d’appel, vous pouvez immédiatement savoir où se trouve votre proche dépendant lorsqu’il aura donné l’alarme. Il est donc facile de partager les instructions utiles ou de lui apporter l’aide nécessaire pour qu’il puisse aisément rentrer à la maison.
Le tarif varie d’un prestataire à l’autre, avec une fourchette plus ou moins élevée selon le type de dispositif que vous souhaitez installer : téléassistance à domicile classique, dispositif nomade, visioassistance, etc.
Il existe des aides disponibles pour financer la téléassistance pour senior. En souscrivant une offre de téléassistance, vous pouvez selon les cas bénéficier d’un crédit d’impôt de 50 %. Vous pouvez donc, par exemple, réduire de moitié le coût mensuel de votre abonnement. Si votre proche âgé est éligible à l’Allocation personnelle d’autonomie (APA), vous pouvez l’utiliser pour financer une partie du coût de la téléassistance.
Vivre avec une maladie rénale chronique entraine un bouleversement dans toutes les sphères de la vie : famille, travail, loisirs... C’est pourquoi différents dispositifs d’accompagnement ont été mis en place pour vous soutenir vous et vos proches dans ces moments, n’hésitez pas à les solliciter.
La maladie rénale chronique modifie les rôles de chacun au sein du foyer et les relations avec l’entourage peuvent se complexifier. En plus de vous approprier votre nouvelle vie, il faut faire face aux regards et aux questions de vos proches. N’hésitez pas à demander l’aide d’un psychologue dans ces situations. En entretien individuel ou avec vos proches, cela permettra à chacun de mieux appréhender la situation et les changements que la maladie va impliquer.
La place de l’aidant. Très souvent, à mesure que la maladie progresse, un proche de la personne malade devient un aidant, c’est-à-dire qu’elle prend en charge les tâches et les soins que la personne ne peut plus faire seule, en plus de ses occupations habituelles. Beaucoup de personnes s’épuisent dans ce rôle car devenir aidant n’est pas anodin et pour pouvoir aider son proche tout en conservant une qualité de vie personnelle, professionnelle et familiale, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide.
Depuis fin 2020, ce nouveau dispositif a été mis en place pour permettre à un salarié de bénéficier d’un congé long indemnisé pour s’occuper d’un proche malade.
Lorsque la maladie est diagnostiquée, c’est tout le foyer qui est impacté et doit apprendre à vivre avec les contraintes de la maladie. La vie quotidienne, mais aussi les loisirs et les vacances par exemple, nécessitent une organisation plus complexe. Néanmoins des solutions existent, aussi n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre équipe de soins et des associations de patients qui pourront vous orienter dans ses projets familiaux.
Plus la maladie progresse, plus la conciliation soins/vie professionnelle devient compliquée, notamment lorsque des traitements de suppléance sont nécessaires.
Dès l’annonce de votre maladie, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec l’assistante sociale de votre établissement. Elle sera la plus à même pour vous accompagner vous et vos proches dans les démarches administratives concernant la déclaration de votre maladie mais aussi pour vous informer sur vos droits, vous orienter vers les organismes adaptés et vous épauler dans la constitution des dossiers par exemple.
En fonction du stade et des répercussions de la maladie sur vos capacités à exercer un emploi, vous pouvez faire une demande de reconnaissance de qualité de travailleur handicapé (RQTH). Cette demande, comme toutes les demandes relatives à un handicap, se fait auprès de votre maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH). Cette reconnaissance permet de bénéficier d’un accompagnement dans les démarches de recherche et d’insertion à l’emploi, de justifier la mise en place d’horaires adaptées à votre poste ou encore de faciliter l’accès à certains postes, notamment dans la fonction publique.
Si vous êtes en poste au moment de l’annonce de votre diagnostic, vous pouvez également solliciter la médecine du travail pour recevoir des conseils sur l’aménagement de votre lieu de travail ou sur les aides possibles à mettre en place par exemple.
Dans la maladie rénale, le meilleur soutien vient souvent des autres malades, car se sont les plus à même de comprendre votre situation et de vous apporter des réponses concrètes sur les sujets essentiels pour vous : travail, loisirs, traitements, vacances, logement... De nombreuses associations de patients ont ainsi vu le jour et sont aujourd’hui un élément central dans l’accompagnement des patients à vivre avec la maladie au quotidien.
Parmi elles, on citera notamment France Rein qui est organisée à l’échelle locale et propose de nombreux types d’accompagnements pour les patients insuffisants rénaux et leur entourage. Ils sont notamment à l’initiative de la semaine nationale du rein qui vise à sensibiliser le plus grand nombre à cette maladie fréquente mais encore mal connue.
D’autres associations s’engagent dans la recherche pour la lutte contre la maladie rénale en s’attachant à leur cause comme AIRG France (maladies génétiques) ou encore Polykystose France.
Enfin, certaines associations se spécialisent sur des enjeux précis comme Trans-forme, qui agit pour faciliter l’accès à l’activité physique pour les patients dialysés et transplantés et sa reconnaissance dans le traitement de la maladie, ou encore Renaloo, qui s’implique activement pour l’amélioration de la qualité de vie et la reconnaissance sociale des patients atteints de la maladie rénale chronique.
Les sociétés de transport pour personnes à mobilité réduite interviennent auprès des personnes en situation de handicap, mais également auprès des personnes en perte d'autonomie. Elles assurent leurs déplacements dans le cadre de sorties nécessaires ou destinées aux loisirs :
Les sociétés de transport de personnes à mobilité réduite proposent des prestations de transport privé, dans des conditions sécurisées et adaptées à la situation de votre proche. Elles disposent de taxis classiques, mais aussi de véhicules dotés d'une rampe d'accès pour les fauteuils roulants. Les conducteurs sont formés aux besoins spécifiques des personnes handicapées ou âgées.
La plupart des entreprises de transport de personnes à mobilité réduite offrent des prestations flexibles. Il est possible de réserver un trajet porte-à-porte vers un lieu proche, ou un aller-retour entre le domicile et une ville éloignée. La prise en charge et le retour à l'intérieur du logement sont généralement proposés. Certaines sociétés se déplacent jusque tard en soirée. Le service peut s'accompagner d'une aide à la personne handicapée ou âgée, qui diffère suivant l'objet de la sortie :
Le transport des personnes à mobilité réduite ou âgées et les prestations d'accompagnement associées peuvent se faire de manière individuelle ou collective.
Les entreprises de transport de personnes à mobilité réduite peuvent pratiquer une facturation à l'heure, au kilomètre, au forfait, etc. Elles proposent souvent des formules d'abonnement, qui vous permettront d'obtenir un tarif moins élevé à la course si les déplacements de votre proche sont réguliers. Si vous optez pour un transport collectif, le prix des trajets sera également moins élevé. Les prestations d'accompagnement et d'assistance (port des courses, accompagnement jusqu'à l'intérieur du domicile, etc.) peuvent être intégrées au tarif de la course ou facturées en supplément. Les trajets de nuit ou durant le weed-end peuvent faire l'objet d'une majoration.
Des aides existent pour financer les services d'une société de transport pour personnes à mobilité réduite. Le coût lié aux sorties de votre proche pourra notamment être pris en charge au titre de l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA) ou de la Prestation de compensation du handicap (PCH). Ces dispositifs, destinés à couvrir tout ou partie des dépenses nécessaires au maintien à domicile de votre proche en perte d'autonomie, sont versés par le département.
Certaines caisses de retraite et certaines mutuelles proposent des aides au financement des prestations de transport privé. Les collectivités territoriales et les services sociaux peuvent aussi accorder des aides complémentaires. Vous pourrez obtenir plus de détails en vous adressant aux organismes dont dépend votre proche, au centre communal d'action sociale (CCAS) ou au centre local d’information et de coordination (CLIC) de sa commune, ou encore à la maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
Nous sommes également à vos côtés pour vous aider à organiser le quotidien de votre proche âgé ou en situation de handicap. Remplissez notre questionnaire pour accéder à nos solutions pratiques et trouver un établissement de service à la personne. Les conseillers de notre Cellule d’Aidance se tiennent à votre disposition pour vous orienter au sein de notre offre.
Votre proche a besoin d'être amené à l'hôpital pour recevoir des soins ou passer des examens ? Dans ce cadre, vous pourrez réserver un véhicule de transport sanitaire. Lorsqu'il est prescrit par un médecin, le transport médical peut être remboursé par l'Assurance maladie.